2018
Photoforum Pasquart, Biel
First exhibition in Switzerland of the three photographers Aleix Plademunt (*1980, ES), Juan Diego Valera (*1976, AR) and Roger Guaus (*1972, ES), who founded Ca l’Isidret Edicions, after meeting and subsequently pursuing a collective project in Argentina in 2010. Ca l’Isidret Edicions also serves as a laboratory, enabling diverse photographic and publishing experiences, and in which the three play the parts of both photographers and editors.
They pursue individual careers and are not formally organised as a collective, but they maintain constant strong ties and collaborate frequently on joint projects. While their aesthetics remain different, they share an approach of photography: ceaseless shooting as the response to an environment and to intimate experience, photography as the mass registration of personal experience, and the constantly produced images as a raw and malleable material to be given form through publications and exhibitions.
They were invited to develop a collective project for the Photoforum Pasquart. As they were preparing their upcoming residency in Biel, the notion of doubt gradually emerged as the core theme of the project: “a very open idea that at the same time fits very well with our essence as artists, always doubting and hesitating about the necessity and utility of our creations, at both emotional, cognitive and, finally, at artistic levels.”
They produced every image presented in the exhibition during a residency in Biel, photographing the city’s dwellers, its streets and animals, directing their gaze and pointing their cameras at a delicate array of details: domesticated plants and flowers, tedious street signage, shiny and dusty cars, flying crows, statues in the old town, close-up portraits. Accompanying them throughout their simultaneous discovery and shooting of the city was a questioning about wealth. Having heard multiple times in Biel that Switzerland was the richest country in the world – and having promptly verified that the assertion was unfounded – this recurring claim or label nonetheless stuck with them and shaped their experience in Biel. While wealth is not straightforwardly a topic of the exhibition, this statement and the self-perception it implies underlied the processes of production and of selection of the images.
Première exposition en Suisse des trois photographes Roger Guaus (*1972, ES), Aleix Plademunt (*1980, ES) et Juan Diego Valera (*1976, AR). Ils ont fondé Ca l’Isidret Edicions après s’être rencontrés et avoir développé un projet collectif en Argentine en 2010. Ca l’Isidret Edicions leur sert également de laboratoire, et leur permet des expérimentations photographiques et éditoriales dans le cadre desquelles ils sont à la fois éditeurs et photographes.
Ils poursuivent des carrières individuelles et ne sont pas organisés formellement en collectif, mais ils maintiennent des liens forts et constants, et collaborent fréquemment sur des projets. Alors que leurs esthétiques restent différentes, ils partagent une certaine approche de la photographie: une constante prise de vue comme réponse à un environnement et comme enregistrement de masse de l’expérience personnelle, les images continuellement réalisées comme un matériau brut et malléable qui prendra forme dans leurs expositions et publications.
Ils ont été invités à développer un projet spécifique pour le Photoforum Pasquart. Alors qu’ils préparaient une résidence à Bienne, la notion de doute s’est progressivement imposée comme centrale au projet: “une idée très ouverte qui, en même temps, correspond très bien à notre essence d’artiste, toujours doutant et hésitant sur la nécessité et l’utilité de nos créations, sur plans aussi bien émotionnels, cognitifs qu’artistique.”
Toutes les images présentées dans l’exposition ont été réalisées au cours d’une résidence à Bienne, au cours de laquelle ils ont photographié la ville, ses habitants, ses rues et ses animaux, dirigeant leur regard et pointant leur caméra sur une myriade de détails: plantes et fleurs domestiquées, panneaux de signalisation urbains détaillant de multiples interdits, voitures poussiéreuses ou rutilantes, corbeaux saisis en vol, statues de la vieille ville, portraits en gros plan. Un questionnement sur la richesse les a accompagné au long de leur découverte de la ville, et de leurs prises de vue. Ayant entendu à plusieurs reprises à Bienne que la Suisse était le pays le plus riche du monde – et ayant rapidement établi que l’affirmation n’était pas exacte – cette revendication ou label récurrente les a néanmoins marqués et a façonné leur expérience à Bienne. Si la richesse n’est pas directement une thématique de l’exposition, cette affirmation, et la perception de soi qu’elle implique, ont eu une incidence sur les processus de production et de sélection des images.
Exhibition views by Ca l’Isidret