2022 | Centre de la photographie Genève
Curated with Claus Gunti
The Centre de la photographie Genève presents the first exhibition in Switzerland of British visual artist Lisa Barnard. It was the first comprehensive presentation of her most recent major project.
Photographed across four years and four continents, The Canary and The Hammer details our multifaceted reverence for gold and its role in humanity’s ruthless pursuit of progress. Prompted by the financial crisis of 2008 and its stark reminder of the global west’s determination to accumulate wealth, Lisa Barnard sets out to question gold’s continued status as economic barometer amidst new intangible forms of technological high finance.
The title of the project refers to the historical use of canaries in mines to detect carbon monoxide. Similarly, gold, a safe haven asset in times of economic instability, usually rises in price in times of crisis and, like the canary, becomes an indicator of the extent of the crisis to come. The hammer is a tool capable of breaking down the structures in which it is embedded.
Gold is ubiquitous in modern life; the mineral is concealed at the heart of much of the technology we use and is, most fundamentally, a potent symbol of value, beauty, purity, greed and political power. The Canary and The Hammer strives to connect these disparate stories – from the mania of the gold rush and the brutal world of modern mining, which extends to extraterrestrial realms, to the sexual politics of the industry and gold’s often dark but indispensable role at the heart of high-tech industry, or the considerable challenges created by the treatment of its waste.
By addressing these issues through photography, Lisa Barnard in turn raises the question of how her chosen medium can respond to such abstract events and concepts. Through a mix of images, text and archival material, this project provides a fascinating insight into the troubled history of gold and the complex ways it intersects with the global economy. The result is an ambitious project, one sketching a personal journey in which she ultimately tackles the complexity of material representation in these fragmented and troubling times.
The Canary and The Hammer was funded by the Getty Images Prestige Grant and published by MACK.
Le Centre de la photographie Genève présente la première exposition en Suisse de l’artiste visuelle britannique Lisa Barnard. Il s’agit de la première présentation exhaustive de son dernier projet d’envergure.
Réalisé sur quatre ans et sur quatre continents, The Canary and the Hammer [Le canari et le marteau] explore les multiples facettes de notre fascination pour l’or, et son rôle dans la poursuite humaine du progrès. Interpelée par la crise financière de 2008 et la détermination obstinée de l’Occident à accumuler des richesses, Lisa Barnard interroge le maintien du statut de l’or comme baromètre économique à l’ère de nouvelles formes financières immatérielles.
Le titre du projet fait référence à l’usage historique de canaris dans les mines pour détecter le monoxyde de carbone. De manière similaire, l’or, valeur refuge en temps d’instabilité économique, voit généralement son cours monter lors de crise, et devient, comme le canari, un indicateur de l’ampleur de la crise à venir. Le marteau, quant à lui, est un outil capable de briser les structures dans lesquelles il est enchâssé.
L’or est omniprésent dans la vie moderne. Ce minéral est discrètement logé au cœur d’une grande partie de la technologie que nous utilisons, mais il est aussi, plus fondamentalement, un puissant symbole de valeur, de beauté, de pureté comme de cupidité ou de pouvoir politique. The Canary and the Hammer met en lien ces histoires au premier abord disparates: la mythique ruée vers l’or californienne, le monde brutal de l’exploitation minière moderne qui s’étend jusqu’aux territoires extraterrestres, les extraordinaires caractéristiques physiques de l’or et son rôle parfois opaque au sein de l’industrie high-tech, ou les défis considérables liés au traitement de ses déchets.
En abordant ce sujet par le biais de la photographie, Lisa Barnard soulève également la question de la manière de laquelle ce médium peut rendre visibles des événements et des concepts aussi hétérogènes qu’abstraits. Grâce à une combinaison d’images, de textes et de documents d’archives, son projet offre un aperçu fascinant de l’histoire tumultueuse de l’or et de ses liens complexes avec l’économie mondiale. Le résultat est un projet ambitieux, qui esquisse un parcours personnel dans lequel l’artiste s’attaque avec finesse à la complexité de la représentation matérielle en ces temps fragmentés et troublants.
Soutenu par la Getty Images Prestige Grant, The Canary and the Hammer a fait l’objet d’une publication chez MACK.
Exhibition views by Annik Wetter